Sport et santé : le malaise respiratoire qui estompe les frontières
Mickelson Thomas
Le Premier ministre M. Gary CONILLE se porte mieux. Voilà qui rassure la nation à la suite du malheureux incident survenu dans la soirée du 8 juin. Mais ce malaise respiratoire dont a été victime le nouveau titulaire de la Primature, nous fait penser aux odyssées héroïques passés, où les protagonistes affrontaient des épreuves terribles pour en tirer des leçons de vie.
Loin de nous l’intention de nous ranger parmi les devins ou les faux prophètes proliférant sur les ondes et les réseaux sociaux. L’analyse qui va suivre est fondée sur des observations éprouvées et des réflexions profondes. Nous aurions pu, tout aussi, faire référence à notre histoire qui regorge de ces épisodes rocambolesques donnant droit aux interprétations les plus farfelues, loin de la rigueur scientifique.
Néanmoins, cet incident dont on ne saurait minimiser l’importance nous apporte au moins deux (2) précieux enseignements, loin des explications à caractère mystique, mais plutôt liées aux aléas de la condition physique et de la nature humaine.
D’abord, n’offre-t-il pas l’occasion de reconnaître la nécessité de considérer le ministère de la Santé publique comme un ministère, à défaut d’être régalien, mais de première importance ? Le manque de soins d’urgence publics révèle une vulnérabilité criante qui commande au nouveau gouvernement de s’y pencher pour éviter de futures tragédies. La Santé publique, en tant que service régalien, oserons-nous cependant dire, doit bénéficier de l’attention et moyens opérationnels nécessaires pour garantir des soins accessibles à tous les citoyens. Sans exception aucune, n’est-ce-pas ?
Ensuite, cette crise ne met-elle pas aussi en lumière l’importance du Sport pour la santé ? À l’instar des athlètes de l’antiquité qui honoraient les dieux par leur condition physique exceptionnelle, le Sport ne doit-il pas être valorisé comme un pilier de la Santé publique de la Jeunesse et de la population en général ?
Cette crise respiratoire, somme toute inopportune, dans le cadre d’une transition qui s’apparente à une césarienne, aussi naturelle que puissent en être les causes, ne devrait pas cependant être considérée comme un « simple » accident de parcours. Le secteur de la Jeunesse et des Sports, souvent relégué au second plan des priorités gouvernementales, devrait être au cœur des politiques privilégiées, car il offre les garanties d’une prévention inestimable contre de nombreux pathologies et de mauvaises surprises.
Comment se colleter aux problèmes de l’heure en y apposant le sceau de la fermeté, notamment dans la gestion du dossier de la Santé publique, de la Jeunesse, des Sports et du Civisme, en essayant de trouver les compromis fondateurs, sans céder, cependant, à des concessions qui pourraient affaiblir ces ministères, ô combien importants ? Comment empêcher d’aucuns de se demander quelle cohésion pour une équipe gouvernementale où les nombreux titulaires répondent non pas au Premier Ministre, mais aux conseillers ou aux partis qui les nomment ? Le nouveau PM n’aura-t-il pas tiré des leçons d’un passé récent ?
Ces questions additionnelles nous font penser aux fables qu’on attribue, à tort ou à raison, à Jean de La Fontaine, et qui enseignent que la sagesse vient de la réflexion et de la prudence.
Aussi, dans cette quête de gouvernance efficace, est-il vital que le Premier Ministre s’entoure de ministres compétents, prêts à répondre de leurs actions devant lui, garantissant ainsi une véritable unité, cohésion et efficacité gouvernementales.
Monsieur le Premier Ministre, une transition de moins de deux (2) ans ressemble bien plus à une course de demi-fond plutôt qu’à un « 100 mètres ». Vous aurez besoin d’une excellente santé pour arriver au bout. C’est le moins que nous puissions vous souhaiter.
Mickelson THOMAS,
Amant du Sport